Autre magnifique chant basque (il y en a tellement), composé par le poète Etxahun Iruri et dont le titre est "Oi Ama Eskual Herri" ("Oh, Pays Basque maternel"). Il s'agit d'un air traditionnel, qui figure au répertoire des plus grands chanteurs basques.
Ce chant est l'un de ceux décrivant parfaitement la grande tradition des familles de la campagne basque. Au sein de celles-ci, c'est toujours le fils aîné (ou la fille) qui, le moment venu, devait prendre la suite des parents (avec l'obligation morale de s'occuper d'eux). Les autres frères et sœurs n'avaient alors d'autre choix que d'aller tenter leur chance ailleurs.
C'est ce qui explique la présence de très nombreux Basques à travers le monde entier (Argentine, Uruguay, USA, etc.), où ils étaient souvent partis comme simples bergers. Mais chacun de ces émigrants partait avec, gravé dans le cœur, l'espoir de revenir finir ses jours sur son sol natal.
Voici deux magnifiques versions de ce chant (compliments et remerciements aux auteurs de ces vidéos):
- La première est interprétée par le chanteur basque Benito Lertxundi (en haut à gauche, sur la photo précédente):
- La deuxième est celle du groupe Bankako Menditarrak dans une ambiance tellement typique du Pays Basque, celle d'un bon repas accompagné de chants traditionnels:
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Anaia etxen da ezkuntü Bortxantü niz orai joaitera Ene opilaren egitera Parisera banuazü. Oi Ama Euskal Herri goxua Zütarik ürrün trixte banua Adios gaixo etx'ondua Adios Xiberua Pariseko bizitzia Lan kosüz irus baguatzü. Hargatik berantzen zitadazüt Zure berriz ikustia. Oi Ama Euskal Herri goxua Zütarik ürrün trixte banua Adios gaixo etx'ondua Adios Xiberua Bena denbo'a da labürxko Otoi ama entzün nezazü Xoko bat aita izadazüt Azken egün hoientako Oi Ama Euskal Herri goxua Zütarik ürrün trixte banua Adios gaixo etx'ondua Adios Xiberua. | Mon frère se marie à la maison. Je dois donc partir maintenant, gagner mon pain. et je monte à Paris. Ô Pays Basque, douce mère, loin de toi je m'en vais tristement. Adieu maison natale, Adieu pays de Soule. À Paris nous vivrons en gagnant durement notre pain. La peine m’envahira quand je reviendrai te revoir. Ô Pays Basque, douce mère, loin de toi je m'en vais tristement. Adieu maison natale, Adieu pays de Soule. Mais la vie passe très vite. Aussi de grâce, douce mère, écoute-moi! Garde-moi un coin pour mes derniers jours. Ô Pays Basque, douce mère, loin de toi je m'en vais tristement. Adieu maison natale, Adieu pays de Soule. |
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