L’Histoire de France est jalonnée de grandes figures, hommes et femmes, qui ont marqué leur époque et changé notre pays au fil des siècles. Quel que soit le domaine dans lequel elles se sont illustrées, ces personnalités d'exception ont toutes eu un impact considérable sur notre société, notre mode de vie et voire même notre destin.
Parmi ces personnalités mythiques se trouvent un grand nombre de Femmes. Ce petit article s'intéresse à SIX d'entre elles, en mettant en relief en quoi elles ont effectivement marqué l'histoire de notre pays, chacune dans l'un des domaines suivants: Militaire (Résistance à l'envahisseur), Littérature, Spectacle, Science, Mode et Politique.
Ces SIX Femmes sont les suivantes (par ordre chronologique):
Jeanne d’Arc (1412-1431)
Jeanne d'Arc naquit vers 1412 à Domrémy, une commune située dans la Lorraine. A l'âge de 13 ans, lors de la seconde phase de la Guerre de Cent Ans, elle eut une apparition de trois Saints (Saint Michel, Sainte Marguerite et Sainte Catherine) lui ordonnant de libérer la France des Anglais et de leurs alliés bourguignons puis de conduire le Dauphin Charles VII (fils de Charles VI décédé en 1422) à Reims pour le faire sacrer Roi.Répondant à cet appel divin, elle parvint à rencontrer Charles VII (25 février 1429) et à le convaincre de la placer à la tête de l'armée française contre les Anglais. Galvanisant littéralement ses troupes, elle délivra Orléans du joug anglais (8 mai 1429). Remportant ensuite d'autres victoires, elle s'ouvrit la route de Reims où elle fit effectivement sacrer Charles VII (17 juillet 1429). Tout cela contribua à inverser le cours de la guerre.
Le 24 mai 1430, lors d'une bataille aux portes de Compiègne, elle fut malheureusement capturée par les Bourguignons qui la vendirent aux Anglais. Considérée par ces derniers comme une sorcière, elle fut condamnée à être brûlée vive le 30 mai 1431 à Rouen.
Elle fut réhabilitée en 1456 par Charles VII, la condamnation de 1431 étant déclarée "nulle, non avenue, sans valeur ni effet". De fait, Jeanne d'Arc était devenue à la fois une légende et une véritable héroïne romantique. La montée du patriotisme moderne la rendit de plus en plus populaire. Après la défaite de Napoléon III à Sedan en 1870, les Français virent en elle une incarnation de l'espoir de revanche pour eux. Au XXème siècle, elle fit l'objet d'un véritable culte, au point d'être béatifiée en 1909 puis canonisée en 1920 par Benoît XV.
George Sand, nom de plume d'Amantine Aurore Lucile Dupin de Francueil, est une romancière, dramaturge, épistolière, critique littéraire et journaliste française, née à Paris le 1er juillet 1804 et décédée au château de Nohant-Vic le 8 juin 1876. Elle compte parmi les écrivains les plus prolifiques, avec plus de 70 romans à son actif et 50 volumes d'œuvres diverses dont des nouvelles, des contes, des pièces de théâtre et des textes politiques.
George Sand consacra ses premiers livres à un grand combat, celui de l'émancipation de la femme. Elle ne supportait absolument pas la misogynie qui était de rigueur dans la société d'alors. Certains des livres concernés portaient des prénoms évocateurs: Indiana (1832), Valentine (1832) et Lélia (1833). Elle critiqua le Code Napoléon, réclama la légalisation du divorce ainsi que le droit des femmes à s'affranchir, à gérer leur fortune et jusqu'à leur vie sexuelle. Elle s'employa a briser plusieurs tabous et fit scandale en portant des vêtements masculins et en fumant le cigare en public. Cela lui permettait de circuler librement dans Paris et d'aller dans des lieux d'ordinaire réservés à la gent masculine (cas des théâtres). A ce titre, elle eut un jour ces mots: "Vous pouvez lier mon corps, garrotter mes mains, gouverner mes actions. Vous avez le droit du plus fort, et la société vous le confirme; mais sur ma volonté, monsieur, vous ne pouvez rien !"
Son autre grand engagement fut en faveur de la question sociale. Elles défendit en effet les classes paysannes et ouvrières, avec ses romans Le Meunier d'Angibault (1845, La marre au diable (1846), François le Champi (1848) ou encore La Petite Fadette (1849). Elle y dépeint le monde et les conditions de vie des classes populaires et milite pour l'instruction de tous afin d'effacer les inégalités.
A partir de 1848, elle s'illustra aussi par un profond engagement politique, inspirant Alexandre Ledru-Rollin et participant au lancement de trois journaux: La Cause du peuple, Le Bulletin de la République et L'Éclaireur de l'Indre.
Enfin et non des moindres, elle contribua très activement à la vie intellectuelle de son époque, accueillant dans son château de Nohant-Vic des personnalités aussi différentes que Franz Liszt, Alfred de Musset, Frédéric Chopin, Marie d'Agoult, Honoré de Balzac, Gustave Flaubert ou bien encore Eugène Delacroix. Tous venaient pour se distraire, parler d'art et rencontrer de nouveaux artistes, George Sand excellait alors à conseiller les uns et encourager les autres.
Sarah Bernhardt (1844-1923)
Née le 22 octobre 1844 et décédée le 26 mars 1923 à Paris, Sarah Bernhardt fut l'une des plus importantes actrices de Théâtre françaises du XIXème siècle (et début du XXème), devenue également actrice de Cinéma Muet à la fin de sa carrière.
En 1859 elle intégra le Conservatoire d'Art Dramatique de Paris qu'elle quitta en 1862 avec un second prix de Comédie. Elle entra ensuite à la Comédie-Française qu'elle quitta, en 1866, pour rejoindre le Théâtre de l'Odéon. Elle y remporta un très grand succès, faisant notamment un triomphe dans le rôle de la "Reine" dans Ruy Blas de Victor Hugo (celui-ci la surnommant alors "La Voix d'Or").
En 1870, pendant le siège de Paris, elle transforma ce Théâtre en hôpital militaire où elle eut l'occasion de soigner le futur Maréchal Foch.
En 1872, elle retrouva la scène de la Comédie-Française où elle triompha dans des pièces aussi bien classiques (Britannicus, Andromaque, Phèdre de Jean Racine, Zaïre de Voltaire, etc.) que contemporaines (Hernani de Victor Hugo, L'Étrangère d'Alexandre Dumas fils, etc.).
Sarah Bernhardt quitta à nouveau la Comédie-Française en 1880. Elle créa alors sa propre compagnie de Théâtre et partit jouer en tournée à travers le monde entier (Grande-Bretagne, Danemark, États-Unis, Russie, Canada, Pérou, Brésil et bien d'autres pays). Elle devint une véritable idole internationale, au point que Jean Cocteau lui donnera le surnom de "Monstre Sacré". Elle profita de sa notoriété pour vendre des produits dérivés de son image et devint ainsi précurseur du "Merchandising" (cartes postales, affiches, etc.)
Marie Curie (1867-1934)
Née le 7 novembre 1867 à Varsovie (Pologne) et décédée la 4 juillet 1934 à Passy (France),
Marie Curie fut une scientifique d'exception, dont les travaux sur la Radioactivité Naturelle aboutirent à la découverte du Radium et du Polonium. Cela lui valut une consécration mondiale avec l'obtention, à deux reprises, du Prix Nobel.
Elevée dans une famille d’enseignants très cultivés, Maria Sklodowska (tel était son nom de jeune fille) termina brillamment ses études secondaires en 1883 (médaille d'or). Ayant toujours rêvé d’étudier les Sciences, elle fut acceptée en 1891 à La Sorbonne (Paris) pour effectuer des études supérieures en Sciences Physiques et en Mathématiques. En 1893 elle obtint une Licence ès sciences en Physique (mention TB) et, en 1894, une Licence ès sciences en Mathématiques (mention AB).
En 1894, à l'occasion d’un contrat pour mesurer les propriétés magnétiques de différents aciers, elle rencontra Pierre Curie. Celui-ci était un Physicien déjà reconnu pour ses travaux sur la piézo-électricité, la symétrie et le magnétisme. Leur rencontre changea le cours de leur vie et et ils se marièrent le 26 juillet 1895. Elle acquit ainsi la nationalité française et changea son nom en celui de Marie Curie. L'année suivante, elle termina première à l'Agrégation de Mathématiques. Le 12 septembre 1897, elle donna naissance à leur première fille (Irène).
En 1897, Marie Curie entreprit une Thèse de Doctorat sur l’étude des rayonnements produits par l’Uranium, découverts par Henri Becquerel. Travaillant désormais de concert, dans un hangar mis à leur disposition par l'Ecole de Physique et de Chimie, Pierre et Marie Curie se consacrèrent à l'analyse des rayonnements d’un minerai riche en Uranium, la Pechblende. C'est ainsi que, en 1898, ils annoncèrent la découverte de deux nouveaux éléments: le Polonium et le Radium.
En 1903, Marie Curie soutint avec succès sa Thèse de Doctorat en Sciences Physiques (mention "Très honorable"). La même année, elle se vit attribuer, avec son mari et Henri Becquerel, le Prix Nobel de Physique. Elle fut ainsi la première femme à recevoir cette très haute distinction.
A la suite de cela, en octobre 1904, Pierre Curie fut promu Professeur titulaire d'une nouvelle chaire de Physique à la Faculté des Sciences de la Sorbonne et Marie Curie fut nommée Directrice du Laboratoire associé à cette même chaire. Le 6 décembre de la même année, elle donna naissance à leur deuxième fille (Ève).
En 1906, suite au décès de Pierre Curie dans un accident de la circulation, elle fut nommée au poste de Professeur qu'il occupait à la Sorbonne, devenant ainsi la première femme à enseigner dans cette prestigieuse Université (1). Sa chaire prendra par la suite le nom de "Physique Générale et Radioactivité".
En 1910, assistée du Professeur André-Louis Debierne, elle parvint à isoler un gramme de Radium sous forme de métal pur. A la suite de cela, elle publia un "Traité de Radioactivité" (en deux volumes) contenant la somme des connaissances acquises sur la Radioactivité.
En 1911, Marie Curie reçut le Prix Nobel de Chimie "en reconnaissance des services pour l’avancement de la Chimie par la découverte de nouveaux éléments, le Radium et le Polonium, ainsi que par l’étude de leur nature et de leurs composés". Elle devint ainsi la première personnalité scientifique à avoir obtenu deux Prix Nobel.
Cette intense activité de recherche sur la Radioactivité se matérialisa enfin, en 1914, par la création de l’Institut du Radium consacré à la recherche médicale contre le cancer et à son traitement par radiothérapie. Marie Curie prit la direction du Laboratoire de Physique-Chimie de ce même Institut.
Lorsque la Première Guerre Mondiale éclata, Marie Curie fut mobilisée avec tout le personnel de l'Institut du Radium. Elle participa à la mise en place de dix-huit unités chirurgicales, sorte d'ambulances équipées d'instruments de radiologie. Celles-ci, surnommées les "Petites Curie", furent envoyées sur le front et contribuèrent à sauver des milliers de soldats (2).
Après la guerre, elle voyagea aux Etats-Unis où une formidable collecte fut organisée par les femmes américaines pour lui offrir "un gramme de Radium". Ce cadeau lui fut remis, le 20 mai 1921 à la Maison Blanche, par le Président Warren Harding en personne. Devenue un symbole international, elle participa à de nombreux congrès jusqu'à la fin de sa vie.
Elle fut emportée en 1934 par une leucémie, contractée suite à une trop grande exposition aux éléments radioactifs.
Le 20 avril 1995, ses cendres et celles de son mari furent transférées au Panthéon (3). Voici (cliquer ICI) le discours que prononça François Mitterrand pour la circonstance, en présence de leur fille Ève et de Lech Valesa, Président de la République de Pologne (4).
Pour terminer, il est bon de rappeler que la famille des Curie est souvent appelée la "Famille aux cinq Nobel". Voici pourquoi:
- En 1935, Irène Joliot-Curie et son époux Frédéric Joliot reçurent eux-aussi le Prix Nobel de Chimie pour avoir découvert la "Radioactivité Artificielle".
- En 1965, l'époux d'Ève Curie, Henry Labouisse, en sa qualité de Directeur Exécutif de l'UNICEF, reçut le Prix Nobel de la Paix attribué à cette organisation cette année-là.
Coco Chanel (1883-1971)
Née le 19 août 1883 à Saumur et décédée le 10 janvier 1971 à Paris, Gabrielle Chasnel, appelée aussi Coco Chanel ou Mademoiselle Chanel, fut une grande couturière française et l’une des créatrices de modes les plus novatrices du XXème siècle. Célèbre pour ses créations de haute couture, ainsi que pour les parfums portant son nom, elle fut à l'origine de la Maison Chanel, symbole de l'élégance française.
Appartenant à une famille de cinq enfants, d'une très grande pauvreté, elle n'avait que 12 ans lorsque sa mère mourut d'épuisement et de maladie (1895). Son père plaça alors ses trois filles dans l'orphelinat de l'Abbaye d'Aubazine (Corrèze) et confia ses deux garçons à l’Assistance Publique.
C'est dans cet orphelinat, dirigé par des nonnes autoritaires, que Gabrielle apprit la couture. Elle y resta 7 ans, menant une vie rude et austère, une expérience qui influença beaucoup son style par la suite (créations épurées, couleurs neutres et lignes sobres).
En 1920, elle lança le fameux parfum Chanel N° 5 qui deviendra très vite célèbre dans le monde entier (5). La forme du flacon, rappelant la flasque de vodka des troupes russes, lui aurait été inspirée par le Grand-Duc Dimitri Pavlovitch de Russie en personne, cousin du dernier Tsar de Russie en exil.
C'est alors qu'éclata la Deuxième Guerre Mondiale. De 1941 à 1944, Coco Chanel occupa une suite au très célèbre Ritz, alors que celui-ci était devenu le quartier général de la Luftwaffe. Pour des raisons diverses, elle fut soupçonnée d'espionnage au bénéfice des Allemands. A la Libération de Paris, elle fut interrogée par le Comité d'Epuration et rapidement relâchée sans être inquiétée (Winston Churchill pourrait être intervenu en sa faveur). Elle choisit alors de s'exiler à Lausanne (Suisse) où elle séjourna pendant près de 10 ans.
En 1954, âgée de 71 ans, elle revint à Paris pour rouvrir sa Maison de Couture. Elle imagina de nouvelles collections : le Tailleur de tweed, les Escarpins bicolores ou encore le Sac matelassé à chaîne dorée devinrent rapidement des incontournables. Des actrices telles que Romy Schneider et Jeanne Moreau mais également Jackie Kennedy en furent les meilleurs ambassadrices. Trois ans plus tard, en 1957, Coco Chanel reçut l'Oscar de la Mode.
Elle mourut de vieillesse, le 10 janvier 1971 à l'âge de 87 ans, dans sa suite du Ritz qu'elle avait retrouvée à son retour de Suisse.
Simone Veil (1927-2017)
Née le 13 juillet 1927 à Nice et décédée le 30 juin 2017 à Paris, Simone Veil (née Jacob) connut une existence absolument extraordinaire. Rescapée de la Shoah, Ministre de la Santé à l'origine de la loi légalisant l'IVG, elle fut également Présidente du Parlement Européen avant d'être accueillie comme "Immortelle" à l'Académie Française ainsi qu'au Panthéon.
Issue d'une famille juive, d'un père architecte et d'une mère au foyer, elle était la benjamine d'une fratrie de quatre enfants. Son adolescence fut marquée tragiquement par la Seconde Guerre Mondiale. En effet, le 30 mars 1944, alors qu'elle circulait dans Nice avec de faux papiers d'identité au nom de Simone Jacquier, elle fut arrêtée par la Gestapo et emprisonnée.Quelques jours après, en avril 1944, elle fut déportée vers le camp d'Auschwitz avec sa famille puis transférée au camp de Bergen-Belsen (matricule 78651). Un an plus tard, le 15 avril 1945, ce camp fut libéré par les troupes britanniques. Simone et ses deux sœurs furent les seules survivantes de la famille.
De retour à Paris, le 23 mai 1945, elle apprit qu'elle avait été reçue au Baccalauréat (elle l'avait passé en mars 1944, quelques jours avant son arrestation). Elle s'inscrivit alors à la Faculté de Droit de Paris et à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris (IEPP). C'est ainsi qu'elle obtint une Licence en Droit et un Diplôme de l'IEPP. C'est à cette époque qu'elle rencontra Antoine Veil (1926-2013), qu'elle épousa le 26 octobre 1946.
En 1956, elle passa avec succès le concours de la Magistrature et fut nommée Haut Fonctionnaire de l'Administration Pénitentiaire. En 1970, membre du Syndicat de la Magistrature, elle devint la première femme Secrétaire Générale du Conseil Supérieur de la Magistrature.
De 1979 à 1982, elle occupa le poste de Présidente du Parlement Européen où elle se consacra à la réconciliation franco-allemande et à la construction européenne. Elle resta ensuite Députée européenne jusqu'en 1993.
De 1993 à 1995, elle occupa le poste de "N° 2" du gouvernement Édouard Balladur en tant que Ministre d'État, Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville. Par la suite, elle diminua peu à peu ses activités politiques. La dernière séquence fut son poste de "Sage" au sein du Conseil constitutionnel, de 1998 à 2007.
De 2001 à 2007, poursuivant son devoir de mémoire, elle présida la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Elle en devint, par la suite, la Présidente d'Honneur. Le 22 décembre 2004, dans un très bel exemple de résilience, elle retourna à Auschwitz accompagnée de cinq de ses petits-enfants.
En 2007, elle publia son autobiographie, "Une vie", qui obtint le prix littéraire Les Lauriers Verts (2009). Le 1er janvier 2009, elle fut promue Grand Officier de la Légion d'Honneur.
Le 18 mars 2010, Simone Veil fut reçue à l'Académie Française (elle y avait été élue au premier tour de scrutin, avec 22 voix sur 29), en présence du Président de la République Nicolas Sarkozy, protecteur de l'Académie, et de ses prédécesseurs Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac. Jean d'Ormesson prononça, pour la circonstance, un discours absolument magnifique (cliquer ICI pour en afficher le texte intégral).
Simone Veil mourut à son domicile parisien le 30 juin 2017, à quelques jours de son 90ème anniversaire. Selon son fils Pierre-François, le dernier mot qu'elle ait prononcé avant de mourir fut ... "Merci".
Le 1er juillet 2018, près d'un an après sa mort, ses cendres et celles de son mari furent transférées au Panthéon (dans ses dernières volontés, Simone Veil avait exprimé le souhait de reposer aux côtés de celui avec qui elle avait partagé 65 ans de vie commune).
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(1) : La leçon inaugurale eut lieu le 5 novembre 1906, dans l’amphithéâtre de Physique de la Faculté des Sciences de la Sorbonne, en présence du Tout-Paris (artistes, personnalités politiques, femmes du monde) et de la presse.
(2) : Les radiographies prises dans les "Petites Curies" permettaient de situer avec précision les éclats d’obus et de balles dans le corps des blessés, facilitant par là-même les opérations chirurgicales.
(3) : A ce jour, six femmes ont eu droit à l'honneur d'une inhumation au Panthéon: Sophie Berthelot, Marie Curie, les résistantes Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Simone Veil et Joséphine Baker. Dans le cas de la première d'entre elles, c'est en réalité le grand chimiste Marcelin Berthelot (1827-1907) que l'Etat Français avait décidé d'inhumer au Panthéon. Mais il en fit de même avec sa femme car les deux époux avaient demandé à ne pas être séparés dans la mort plus qu'ils ne l'avaient été dans la vie. C'est ainsi que Sophie Berthelot devint la première femme à être inhumée au Panthéon.
(4) : C'est avant tout Marie Curie qui était honorée. Simplement, la République eut le même geste élégant envers son mari Pierre Curie que celui qu'elle avait eu, en 1907, à l'égard de Sophie Berthelot. Elle en fera de même, en 2018, avec Jean Veil.
(5) : Ernest Beaux, connu à l'époque comme l'un des plus grands parfumeurs au monde, présenta à Coco Chanel une série d'échantillons portant les numéros 1 à 5 et 20 à 24. Elle choisit l'échantillon N° 5. Quand on lui en demanda la raison, elle répondit "Parce que je lance ma collection le 5 mai, cinquième mois de l'année, mon chiffre porte-bonheur".