Le 30 novembre 2024 marquera le 150ème anniversaire de la naissance d'un homme dont le nom résonne à travers les âges comme un symbole de courage, de leadership et de résilience inégalés: Sir Winston Churchill. Ayant été Premier Ministre du Royaume-Uni à deux reprises, de 1940 à 1945 et de 1951 à 1955, il est entré dans l'Histoire pour avoir joué un rôle déterminant dans la victoire des Alliés pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Ses discours emblématiques résonnaient avec une ferveur patriotique unique, qui rallia le peuple britannique pendant ses heures les plus sombres. En homme d’État indomptable, il personnifia l’esprit inébranlable de résistance contre la tyrannie nazie.
Peu de personnages occupent une place aussi importante dans l’histoire du XXème siècle que Sir Winston Churchill, un homme dont les actions ont façonné le cours du monde moderne.
Winston Churchill naquit le 30 novembre 1874 à Woodstock (Angleterre), au sein d'une famille de la haute noblesse britannique. Son père, Lord Randolph Churchill, était un homme politique conservateur proche de Benjamin Disraeli; sa mère, Jennie Jerome, était une Américaine issue d'une famille de financiers et de magnats de la presse. Après des études à Harrow School et à l'Académie Royale Militaire de Sandhurst, il s'engagea dans l'armée britannique en 1895.
Il fut affecté au 4e RégiIment de Hussards et participa à plusieurs campagnes militaires en Inde, au Soudan et en Afrique du Sud. Pendant ce temps, il commença à écrire des articles et des livres sur ses expériences, ce qui lui valut une certaine renommée et des revenus supplémentaires. Fait prisonnier de guerre pendant la Seconde Guerre des Boers en 1899, il s'échappa et devint un héros national en Grande-Bretagne.
En 1900, Winston Churchill quitta l'armée pour se lancer en politique. Il fut élu Député Conservateur d'Oldham aux élections générales de la même année. Au fil des ans, il occupa divers postes au sein du gouvernement, notamment celui de Sous-Secrétaire d'État aux Colonies en 1904 (après avoir rejoint le Parti Libéral), de Secrétaire d'État à l'Intérieur en 1910 et de Premier Lord de l'Amirauté (Chef de la Marine Britannique) en 1911. A ce poste, il fut un ardent défenseur de la modernisation de la Marine Britannique et joua un rôle clé dans la préparation du pays à la Première Guerre Mondiale. Cependant, il fut tenu responsable de l'échec de la campagne des Dardanelles en 1915 (1) et contraint de démissionner.
Ses positions politiques évoluèrent également avec le temps, reflétant les défis auxquels le Royaume-Uni et le monde étaient confrontés. C'est ainsi que, après une traversée du désert politique pendant près d'une décennie, il décida de revenir chez les Conservateurs en 1924 et prépara son retour au pouvoir (élu Chancelier de l'Échiquier la même année). Face à la détérioration des affaires européennes dans les années 1930, il se posa en critique ouvert de la politique d'apaisement du Premier Ministre Neville Chamberlain vis-à-vis de l'agression croissante d'Adolf Hitler.
Dans un discours célèbre prononcé à la Chambre des Communes le 5 octobre 1938, suite à la signature des accords de Munich (septembre 1938), Winston Churchill déclara: "Nous avons subi une défaite totale et sans mélange ... Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre."
Ses appels pour que la Grande-Bretagne se réarme et se fortifie contre la menace nazie croissante n'eurent aucun écho, jusqu'à ce que les forces hitlériennes aient déjà envahi une grande partie de l'Europe (dont la France) au printemps 1940.
Finalement, le 10 mai 1940 et alors âgé de 65 ans, il fut finalement appelé à servir comme Premier Ministre. Ce faisant, il héritait d'une situation absolument désastreuse, avec l'Europe continentale largement dominée par les forces nazies et la menace d'une invasion imminente du Royaume-Uni.
II. Churchill pendant la Seconde Guerre Mondiale
Winston Churchill se montra farouchement déterminé à résister à l'Allemagne nazie et à défendre la Liberté et la Démocratie. Ses discours enflammés et sa volonté inébranlable de poursuivre la lutte, contribuèrent grandement à galvaniser le moral du peuple britannique et à rassembler les nations alliées autour d'un objectif commun.
C'est ainsi que, dans son premier discours à la nation, il déclara sombrement: "Je n'ai rien à offrir d'autre que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur". Et lorsque la France tomba quelques semaines plus tard, laissant la Grande-Bretagne seule face à l'assaut nazi, son immortel discours "Nous nous battrons sur les plages", prononcé au Parlement, renforça la détermination nationale.
Alors que la bataille d'Angleterre (juillet à octobre 1940) faisait rage dans le ciel, le leadership de Winston Churchill, son activité incessante et son optimisme infatigable face à la défaite attendue et aux bombardements incessants galvanisèrent la nation britannique. Sa rhétorique émouvante du type "Jamais tant de personnes n'ont dû tant à si peu" est entrée dans la Légende, tout comme sa signature manuscrite en forme de "V pour la Victoire", constamment vue en public.
Bien que l'invasion tant redoutée de la Grande-Bretagne par Hitler ne se soit jamais concrétisée, les bombardements allemands rasèrent de vastes étendues de villes comme Londres et Coventry (1940-1941). La résilience et le courage de Winston Churchill ne faiblirent jamais, forgeant une image, dans le pays et à l'étranger, de la résistance courageuse du peuple britannique incarnée par un seul homme.
Sa décision cruciale de ne jamais envisager de négocier avec Hitler permit finalement à la Grande-Bretagne de résister assez longtemps, jusqu'à ce que le vent s'inverse après l'entrée dans le conflit des Soviétiques et des États-Unis à partir de 1941. Il travailla sans relâche pour obtenir l'aide militaire et économique de l'Amérique et veilla à entretenir constamment des relations très étroites avec les autres leaders alliés, notamment le Président américain Franklin D. Roosevelt et le dirigeant soviétique Joseph Staline. Ces relations furent essentielles pour coordonner les efforts de guerre et planifier la défaite des puissances de l'Axe.
En 1942, la ténacité de Winston Churchill se manifesta une fois de plus lorsqu'il décida de rejoindre la dangereuse mission "Arctic Convoy" (2) pour observer les navires britanniques en train de réapprovisionner les Soviétiques. Avec ce geste, il manifesta son souci d'être aussi proche que possible à la fois du danger et de son peuple.
Après que la longue et éprouvante Bataille de l’Atlantique ait finalement été gagnée, les troupes britanniques marchèrent à travers l’Europe dans un effort final pour renverser le régime nazi, entre 1944 et 1945. Winston Churchill, en véritable Chef de guerre, fut constamment associé à la direction des campagnes combinées massives des Alliés. Du 4 au 11 février 1945, il participa à la fameuse Conférence de Yalta, avec Franklin Roosevelt et Joseph Staline, au cours de laquelle se décida le sort de l'Europe (3).
Lorsque la capitulation de l'Allemagne fut finalisée le 8 mai 1945, il prononça un discours devant une foule immense. A un moment donné, il déclara "Ceci est votre victoire !", ce à quoi la foule répondit: "Non, c'est la vôtre !"; il entama alors le chant du "Land of Hope and Glory", accompagné par la foule.
En juillet-août 1945, lors de la Conférence de Potsdam, Winston Churchill et Harry Truman (nouveau Président des États-Unis depuis le décès de Franklin Roosevelt) rencontrèrent Joseph Staline pour discuter de la suite des événements après la fin de la guerre en Europe.
III. L'après-guerre et la "Guerre Froide"
- Le désir de changement: Après six ans de guerre, les électeurs britanniques voulaient un changement et étaient prêts à soutenir un nouveau parti politique. Le Parti Travailliste, dirigé par Clement Attlee, avait proposé un programme de réformes sociales et économiques ambitieux, qui avait séduit de nombreux électeurs.
- La fatigue de la guerre: Les électeurs étaient fatigués de la guerre et souhaitaient se concentrer sur la reconstruction du pays. Le Parti Travailliste avait promis de mettre en place des politiques visant à améliorer les conditions de vie des Britanniques, notamment en matière de santé, d'éducation et de logement.
- La question de l'Inde: A cette époque, Winston Churchill était farouchement opposé à l'indépendance de l'Inde, ce qui avait aliéné de nombreux électeurs britanniques d'origine indienne et d'autres groupes ethniques. Le Parti Travailliste, en revanche, soutenait l'indépendance de l'Inde et promettait de travailler à une solution pacifique.
- La campagne électorale: De nombreuses critiques furent adressées à Winston Churchill pour avoir mené une campagne manquant de clarté et de cohérence. Il avait été perçu comme étant trop concentré sur sa propre image et ses réalisations pendant la guerre, plutôt que sur les questions intérieures et les préoccupations des électeurs.
- La popularité d'Attlee: Clement Attlee, le Chef du Parti Travailliste, était un homme modeste et peu charismatique, mais il était respecté pour son intelligence et sa compétence. Sa personnalité calme et réfléchie contrastait avec celle de Winston Churchill, qui était perçu comme étant parfois impétueux et autoritaire.
Durant les six années qui suivirent cette défaite, Winston Churchill consacra son temps et son énergie à trois grands types d'activités:
- Politique intérieure: En tant que Chef de l'opposition conservatrice.
- Voyages et discours: Il entreprit de nombreux voyages à l'étranger, notamment aux États-Unis où il prononça son célèbre discours sur le "Rideau de fer" en 1946 à Fulton (Missouri). Dans ce discours, en pleine "Guerre Froide" (4), il insista sur la division de l'Europe en deux sphères d'influence, séparées par un "Rideau de fer", avec les pays d'Europe de l'Est sous le contrôle soviétique. Il appela également à une alliance plus étroite entre le Royaume-Uni et les États-Unis, pour faire face à la menace soviétique.
- Écriture et Peinture: Deux autres de ses passions (cf. plus bas).
- Politique étrangère: Il continua à jouer un rôle actif dans les affaires internationales. Il travailla à renforcer la relation spéciale entre le Royaume-Uni et les États-Unis et soutint la création de la Communauté Européenne de Défense, bien que le Royaume-Uni n'en soit pas devenu membre. Il chercha également à maintenir l'influence britannique dans le monde, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique.
- Politique intérieure: Sur le plan intérieur, il chercha à réformer le système de santé et à faire face aux défis économiques. Cependant, sa santé déclinante et les divisions au sein de son Parti limitèrent son efficacité pendant cette période.
- Couronnement de la Reine Elizabeth II: En 1953, il joua un rôle clé dans l'organisation du couronnement de la reine Elizabeth II, lequel eut lieu le 2 juin 1953.
Winston Churchill continua de jouer un rôle important dans la "Guerre Froide", appelant à la création d'une alliance militaire entre les pays occidentaux pour contrer la menace soviétique et contenir l'influence communiste.
IV. En plus de l'homme politique, l'écrivain et le peintre
Au-delà de son leadership politique, Winston Churchill était également un homme d'une grande culture et d'un esprit vif. A ce titre, il se révéla être un écrivain et un peintre accomplis.
En tant qu'écrivain, il publia de nombreux ouvrages au cours de sa vie, notamment des biographies, des essais, des romans historiques et surtout ses "Mémoires". Citons notamment:
Il rédigea également de nombreux articles pour journaux et magazines. En 1953, il obtint le prestigieux Prix Nobel de Littérature pour l'ensemble de son œuvre littéraire ainsi que pour ses talents d'orateur.
En tant que peintre, il découvrit sa passion pour la peinture à l'âge de 40 ans, lors d'un séjour en France en 1915. Il réalisa plus de 500 tableaux au cours de sa vie, principalement des paysages, des natures mortes et des portraits. Il considérait la peinture comme un moyen de se détendre et de s'éloigner des pressions de la vie politique. Certaines de ses œuvres ont été exposées dans des galeries prestigieuses, comme la Royal Academy of Arts à Londres.
V. Honoré par de nombreuses distinctions
En plus du Prix Nobel de Littérature (1953) qui vient d'être mentionné, Winston Churchill reçut de nombreuses autres distinctions tout au long de sa vie. Parmi les plus notables, on peut citer les suivantes:
Compagnon d'honneur (1922)
Chevalier Grand-Croix de l'Ordre du Bain (1945)
Médaille Militaire - Première Guerre mondiale
(Oxford, Cambridge, Harvard, La Sorbonne et autres).
VI. Décès et dernier hommage mondial
Winston Churchill décéda le 24 janvier 1965, à l'âge de 90 ans, à son domicile de Hyde Park Gate, à Londres, neuf jours après avoir subi un nouvel AVC (accident vasculaire cérébral).
A la fin de sa vie, il se trouva confronté à des problèmes de santé de longue date, notamment des accidents vasculaires cérébraux, des pneumonies et une dépression. Malgré cela, jusqu'à ses derniers jours, il continua à se consacrer à l'écriture, à la peinture et au suivi des affaires politiques.
La nouvelle de son décès fut annoncée à la nation par le Premier Ministre britannique, Harold Wilson, qui eut ces mots: "C'est avec une immense tristesse que nous apprenons la mort de Sir Winston Churchill. C'était un grand homme, un grand Britannique et un grand citoyen du monde." La BBC relaya ensuite l'information en diffusant la 5ème Symphonie de Beethoven, dont le thème d'ouverture contient trois notes courtes suivies d'une longue, ce qui indique la lettre "V" en Morse (cela pour symboliser le geste emblématique de Winston Churchill en temps de guerre, deux doigts levés pour montrer le "V" de la Victoire).
Sa disparition déclencha une période de deuil national au Royaume-Uni et des hommages lui furent rendus dans le monde entier. Des milliers de personnes se rassemblèrent devant le Palais de Buckingham et le Palais de Westminster, pour déposer des fleurs et des messages de condoléances.
La Reine Elizabeth II lui accorda des funérailles d'État, lesquelles eurent lieu le 30 janvier 1965 et furent suivies par des millions de personnes à travers le monde (TV). La cérémonie restera dans l'Histoire, comme l'un des plus grands rassemblements d'hommages pour un dirigeant politique.
Le service funèbre se déroula à la cathédrale Saint-Paul de Londres, en présence de la Reine Elizabeth II, du Prince Philip et d'autres membres de la Famille Royale, ainsi que de nombreux Chefs d'État et de gouvernement du monde entier (110 pays représentés). Parmi les personnalités présentes figuraient le Président français Charles de Gaulle, le Président américain Lyndon Johnson, l'ancien Président américain Dwight D. Eisenhower, le Premier Ministre canadien Lester Pearson, le Premier Ministre soviétique Alexis Kossyguine, le Chancelier ouest-allemand Ludwig Erhard et le Premier Ministre britannique Harold Wilson.
Après le service, le cercueil de Winston Churchill fut transporté sur un affût d'artillerie le long des rues de Londres, devant des milliers de personnes venues lui rendre un dernier hommage. Le cortège funèbre suivit un itinéraire passant par des lieux emblématiques de sa vie, tels que le Palais de Westminster, le 10 Downing Street et le Palais de Buckingham.
A la fin du cortège, le cercueil fut transporté en bateau sur la Tamise puis transféré dans un train funéraire, pour être finalement enterré dans le cimetière de l'église Saint-Martin à Bladon, près de son lieu de naissance, le Palais de Blenheim.
Les funérailles de Winston Churchill furent un événement marquant dans l'histoire du Royaume-Uni et du monde, témoignant de l'immense respect et de l'admiration qu'il avait suscités en tant que dirigeant politique, écrivain et homme d'État.
VII. Winston Churchill dans la Mémoire Collective
La ténacité de Winston Churchill, son courage sous le feu, son courage face au désespoir et son esprit de résistance inextinguible, le tout soutenu par une vision stratégique aiguisée, se sont révélés déterminants dans la préservation de la Liberté pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Plus qu’un simple leader de guerre hors pair, il représentait l’âme de la Grande-Bretagne elle-même à ses heures de gloire. Son immense charisme personnel et son sens irrésistible du destin historique lui ont permis d'être l'avatar à travers lequel le dévouement patriotique, l'héroïsme et la persévérance de sa nation ont trouvé un sens. Il reste l’archétype du héros britannique de l’ère moderne, certes imparfait mais finalement triomphant grâce à la seule force de sa volonté.
Même à une époque de changements sociaux et de troubles géopolitiques sans précédent, les leçons et les inspirations de la vie et du leadership de Winston Churchill continuent de résonner à travers les générations. Ses paroles et son esprit restent un cri de ralliement pour tous les peuples confrontés à l’adversité et à des défis apparemment insurmontables grâce à la détermination, au courage et à l’unité d’objectif nationale.
Si les personnages historiques sont rarement exempts de défauts ou de complexités, Winston Churchill a été l’homme indispensable qui a changé le cours du XXème siècle. C'est ainsi que le Président américain Dwight Eisenhower le salua comme étant simplement "Le plus grand homme que j'aie jamais connu". Et c’est pourquoi l’histoire de sa vie, où il triompha contre toute attente grâce à la persévérance, sera célébrée et imitée pour les générations à venir.
VIII. Conclusion
Alors que nous commémorons le 150 anniversaire de la naissance de Winston Churchill, il est impossible de sous-estimer l'importance de son héritage. En tant que géant de l'Histoire, Winston Churchill a laissé une empreinte indélébile sur le monde, nous rappelant que, même dans les moments les plus sombres, le courage et la détermination peuvent triompher.
Sources | |
Biographie de Winston Churchill | |
Winston Churchill | |
Discours prononcé à Fulton (USA), le 5 mars 1946, sur le "Rideau de Fer" | |
Allocution prononcée par Winston Churchill, le 8 mai 1945 (Vidéo) | |
Autres discours de Winston Churchill | |
Funérailles de l’ex-Premier Ministre britannique Winston Churchill | |
Citations de Winston Churchill, le plus grand Britannique de tous les temps |
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(1) : Le désastre des Dardanelles, également connu sous le nom de campagne de Gallipoli, a été une tentative infructueuse des forces alliées d'ouvrir la voie maritime vers la Russie pendant la Première Guerre mondiale. Winston Churchill, alors Premier Lord de l'Amirauté, a été l'un des principaux architectes de cette campagne. En 1915, les Alliés cherchaient à briser l'impasse sur le front occidental et à ouvrir un nouveau front. Churchill a proposé une attaque navale sur les Dardanelles, le détroit qui relie la mer Méditerranée à la mer Noire, pour capturer Constantinople (aujourd'hui Istanbul), la capitale de l'Empire ottoman et ouvrir ainsi la voie maritime vers la Russie. Cependant, l'attaque navale a échoué en raison de mines marines et de tirs d'artillerie ottomans. Les Alliés ont ensuite lancé une invasion terrestre sur la péninsule de Gallipoli, mais les forces ottomanes ont résisté avec acharnement. La campagne s'est transformée en une guerre de tranchées similaire à celle du front occidental, avec de lourdes pertes des deux côtés. En décembre 1915, les forces alliées ont été évacuées de Gallipoli, mettant fin à la campagne. Le désastre des Dardanelles a coûté la vie à plus de 100 000 soldats alliés et ottomans.
(2) : Les convois arctiques étaient des missions de ravitaillement cruciales, visant à livrer des provisions essentielles à l'Union Soviétique via la route maritime de l'Arctique. Ces convois étaient confrontés à des conditions météorologiques extrêmes, à une mer périlleuse et à une menace constante d'attaque de la part des forces navales et aériennes allemandes. Les convois ont joué un rôle essentiel dans le soutien de l’effort de guerre soviétique contre l’Allemagne nazie.
(3) : Les accords de Yalta portèrent sur plusieurs questions importantes liées à la fin de la Seconde Guerre Mondiale et à l'après-guerre, notamment: la création de l'Organisation des Nations Unies (ONU), la division de l'Allemagne en zones d'occupation, la tenue d'élections libres en Europe de l'Est et la réparation des dommages de guerre causés par l'Allemagne.
(4) : La "Guerre Froide" correspond à la période de tension et de rivalité entre les États-Unis et leurs alliés (dont le Royaume-Uni) et l'Union Soviétique, qui dura de la fin des années 1940 jusqu'au début des années 1990.