dimanche 27 septembre 2020

"Galopera" et "Pájaro Campana", deux pépites du Folklore Paraguayen ...

Avant l’arrivée des "Conquistadores" (Espagnols et Portugais), le continent correspondant à l'Amérique Latine actuelle était partagé entre deux Grandes Civilisations (Inca et Maya), chacune ayant son genre musical et ses pas de danse. Lorsque les colons blancs s'installèrent, ils apportèrent leur propre culture musicale et leurs propres danses. Par la suite, ayant besoin de main d’œuvre pour travailler dans les champs et dans les mines, ils firent venir des esclaves depuis l'Afrique. Ceux-ci apportèrent également leur propre culture musicale et leurs propres danses.

Cet extraordinaire mélange a donné naissance, avec le temps, à un Folklore extrêmement riche, véritable débauche de sons, de rythmes et de couleurs ...

Le présent article est précisément consacré à deux véritables joyaux de ce Folklore Latino-Américain. Il s'agit de deux danses folkloriques, respectivement Galopera et Pájaro Campana, faisant partie du patrimoine culturel du Paraguay.
  • Galopera est l'oeuvre du compositeur paraguayen Mauricio Cardozo Ocampo (1907-1982). Elle est directement inspirée d'une tradition qui veut que, tous les 3 février (San Blas) et 24 septembre (Virgen de Las Mercedes), des femmes ("galoperas") respectent leurs vœux, en dansant sur une musique très proche de la polka, avec une cruche d'eau posée sur la tête.
Cette chanson, traduite en différentes langues (Anglais, Allemand, Italien, Portugais, Grec, Hébreu et Japonais) a fait le tour du monde. En voici l'une des meilleures interprétations (1):
On pourra admirer la grâce et l'élégance des danseuses, ainsi que le fabuleux accompagnement musical basé sur la harpe paraguayenne.
  • Pájaro Campana fait référence à l'un des symboles du Paraguay: un oiseau de la région subtropicale du pays, dont le chant rappelle le son d'une cloche. La légende raconte que des missionnaires, occupés à ériger une modeste chapelle en pleine forêt vierge, furent massacrés par des Indiens Guaranis. Au moment où ces derniers s'attaquèrent au démantèlement des murs, la cloche, bien que sans battant, se mit mystérieusement à sonner. Les Indiens, pris de panique, s'enfuirent. C'est alors que la cloche se transforma, sous l'action divine, en un magnifique oiseau blanc dont le chant en reproduit désormais le son.
Pájaro Campana est le nom donné à cet oiseau, lequel a été élevé en 2004 au statut d'"Oiseau National". Mais Pájaro Campana est également le nom d'une chanson absolument superbe, composée par l'un des virtuoses de la harpe paraguayenne: Félix Pérez Cardozo (1908-1952). 
Elle sert d'accompagnement à une danse magnifique, toujours du même nom, qui a fait la renommée du Paraguay dans le monde entier et que voici (1):


Ces deux danses se retrouvent dans la colonne droite de ce Blog (Rubrique Folklore et Chansons d'Amérique Latine), parmi un échantillon de Danses Folkloriques de différents pays d'Amérique Latine. Une débauche de sons et de couleurs, pour le plus grand plaisir de oreilles et des yeux !!!

Pour terminer, je voudrais simplement rappeler que l'édition 2020 du FBAL (Festival Biarritz Amérique Latine) débutera dès demain (28/09) et se terminera dimanche prochain (04/10):


L'occasion de se dépayser quelque peu, en oubliant tout le reste ...


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(1) 
Pour bien apprécier cela, utilisez des haut-parleurs de qualité 
ou un casque audio ! 
Pensez également à passer en mode "Plein Ecran", en cliquant sur la petite icône qui apparaîtra en bas et à droite de la vue affichée !