Il y a 60 ans aujourd'hui-même, le 10 octobre 1963, disparaissait Edith Piaf, un monument de la chanson française.
Edith Piaf n’avait alors que 47 ans (elle était née le 19 décembre 1915), mais sa vie, sur un plan personnel, n’avait été qu’une suite de malheurs.
Fort heureusement, elle eut le réconfort d'une extraordinaire carrière sur le plan national et international, avec un répertoire comportant de véritables morceaux d’anthologie. Au nombre de ces derniers, figure la chanson Les Trois Cloches.
Cette chanson, composée par Jean Villard en 1939, évoque l’inexorable passage du temps, rythmé par les sonneries des cloches d'un village, annonçant les grandes phases de la vie : la naissance, le mariage et la mort.
Le ‘Village au fond de la vallée’ est inspiré de celui de Baume-les-Messieurs (Jura), où s'était arrêté Jean Villard. Quant au personnage central de la chanson, Jean-François Nicot, il est inspiré de François Nicot (1858-1929) dont la tombe se trouve dans ce même village.
Les paroles de cette magnifique chanson sont les suivantes :
Village au fond de la vallée,
Comme égaré, presque ignoré
Voici dans la nuit étoilée
Qu'un nouveau né nous est donné
Jean François Nicot il se nomme
Il est joufflu, tendre et rosé
A l'église beau petite homme,
Demain tu seras baptisé.
Une cloche sonne, sonne,
Sa voix d'écho en écho,
Dit au monde qui s'étonne :
"C'est pour Jean-François Nicot.
C'est pour accueillir une âme,
Une fleur qui s'ouvre au jour
A peine à peine une flamme,
Encore faible qui réclame
Protection, tendresse, amour"
Village au fond de la vallée,
Loin des chemins, loin des humains,
Voici qu'après dix-neuf années,
Cœur en émoi, le Jean-François
Prend pour femme la douce Elise,
Blanche comme fleur de pommier.
Devant Dieu dans la vieille église
Ce jour ils se sont mariés
Toutes les cloches sonnent, sonnent,
Leurs voix d'écho en écho
Merveilleusement couronnent
La noce à François Nicot
"Un seul cœur une seule âme",
Dit le prêtre, "et pour toujours
Soyez une pure flamme
Qui s'élève et qui proclame
La grandeur de votre amour".
Village au fond de la vallée,
Des jours, des nuits, le temps a fuit
Voici qu'en la nuit étoilée
Un cœur s'endort, François est mort,
Car toute chair est comme l'herbe ,
Elle est comme la fleur des champs,
Epis, fruits murs, bouquets et gerbes,
Hélas tout va se desséchant...
Une cloche sonne, sonne,
Elle chante dans le vent
Obsédante et monotone,
Elle redit aux vivants
"Ne tremblez pas cœurs fidèles
Dieu vous fera signe un jour,
Vous trouverez sous son aile,
avec la vie éternelle,
L'éternité de l'amour"".
Comme égaré, presque ignoré
Voici dans la nuit étoilée
Qu'un nouveau né nous est donné
Jean François Nicot il se nomme
Il est joufflu, tendre et rosé
A l'église beau petite homme,
Demain tu seras baptisé.
Une cloche sonne, sonne,
Sa voix d'écho en écho,
Dit au monde qui s'étonne :
"C'est pour Jean-François Nicot.
C'est pour accueillir une âme,
Une fleur qui s'ouvre au jour
A peine à peine une flamme,
Encore faible qui réclame
Protection, tendresse, amour"
Village au fond de la vallée,
Loin des chemins, loin des humains,
Voici qu'après dix-neuf années,
Cœur en émoi, le Jean-François
Prend pour femme la douce Elise,
Blanche comme fleur de pommier.
Devant Dieu dans la vieille église
Ce jour ils se sont mariés
Toutes les cloches sonnent, sonnent,
Leurs voix d'écho en écho
Merveilleusement couronnent
La noce à François Nicot
"Un seul cœur une seule âme",
Dit le prêtre, "et pour toujours
Soyez une pure flamme
Qui s'élève et qui proclame
La grandeur de votre amour".
Village au fond de la vallée,
Des jours, des nuits, le temps a fuit
Voici qu'en la nuit étoilée
Un cœur s'endort, François est mort,
Car toute chair est comme l'herbe ,
Elle est comme la fleur des champs,
Epis, fruits murs, bouquets et gerbes,
Hélas tout va se desséchant...
Une cloche sonne, sonne,
Elle chante dans le vent
Obsédante et monotone,
Elle redit aux vivants
"Ne tremblez pas cœurs fidèles
Dieu vous fera signe un jour,
Vous trouverez sous son aile,
avec la vie éternelle,
L'éternité de l'amour"".
En voici trois interprétations différentes :
- La première par Les Chœurs de l'Armée Rouge, au Palais des Congrès de Paris le 10 mars 2013, en hommage au 50ème anniversaire de la disparition d'Edith Piaf:
- La deuxième par le chanteur basque David Olaïzola, accompagné par le Choeur des Chanteurs Pyrénéens de Tarbes:
- La troisième est celle de référence, la seule et unique, par Edith Piaf elle-même accompagnée par les Compagnons de la Chanson:
Cela dit, il est impossible de parler d’Edith Piaf sans aussitôt penser à une autre chanson qui fut composé pour elle, en 1960, par Charles Dumont. Edith Piaf la dédia à la mémoire de l’amour de sa vie, Marcel Cerdan, disparu tragiquement en 1949. Cette chanson a pour nom Mon Dieu et la voici:
Et puis et surtout, il y a la magnifique chanson Non, je ne regrette rien composée en 1956 par Charles Dumont, sur des paroles de Michel Vaucaire. Elle fait partie des chansons les plus connues d'Edith Piaf dans le monde:
Enfin, pour les nostalgiques de la Grande Edith, voici la version intégrale du magnifique film que lui consacra Guy Casaril en 1974:
Une chose est certaine: soixante ans après sa mort, Edith Piaf demeure la chanteuse francophone la plus célèbre dans le monde entier ...